Chatbot désillusion

Hubert Guillaud

A l’ère de l’hyperabondance des contenus grâce à l’IA générative, nous ne regardons pas assez ceux à qui ils ne s’adressent pas, expliquait Laura Preston dans un article pour la revue transhumaniste N+1 où elle montrait combien les chatbots pouvaient avoir du mal à adresser certaines catégories de la population.

Un an plus tard, invitée à un salon sur l’IA générative et les chatbots, elle partage à nouveau ses désillusions d’un secteur qui semble croire à ce qu’il raconte. « Quoi qu’il en soit, je n’étais pas convaincu que ces technologies étaient suffisamment sophistiquées pour accélérer l’effondrement de la société. Ce qui m’effrayait vraiment, c’était l’avenir de la médiocrité qu’elles suggéraient : les écrans incontournables, le comportement antisocial facilité par les applications, les hypothèses avancées comme des certitudes et, surtout, l’illusion collective formulée dans les hautes fonctions et colportée auprès des gens ordinaires selon laquelle tout cela rendait la vie plus facile »Laura Preston