En mars, la journaliste Kashmir Hill avait montré dans une enquête pour The New York Times que General Motors revendait les données de conduite de ses clients à un courtier en données qui les revendait à des assureurs… avec pour conséquence directe, la hausse des primes d’assurance des clients ! Dans une nouvelle enquête, la journaliste montre qu’il n’y a pas que les constructeurs qui revendent les données de conduite aux assureurs… C’est le cas également de nombre d’applications installées sur nos téléphones qui ne sont pas du tout téléchargées pour cela, comme des applications météo, des applications pour surveiller les enfants… Des entreprises proposent ces fonctions à des applications tierces en intégrant à l’intérieur les programmes qui vont permettre de surveiller la conduite des usagers et récupèrent les données pour les vendre aux assureurs. Ces apps, qui annoncent que les données peuvent être collectées pour des tiers, n’indiquent pas aux utilisateurs leurs implications réelles ni leurs programmes cachés. Va-t-il falloir contrôler une à une chacune des applications que nous téléchargeons ou se résoudre à n’en plus télécharger aucune ? La boucle de prédation de l’économie numérique dont on parlait dans le dernier numéro de Dans les algorithmes est décidément en grande forme !
Stream "Ça (dys)fonctionne"
- ↪ Le numérique est le problème, pas la solution
- ↪ Vers un rideau de fer numérique ? 🧱
- ↪ 🐘 Trumpiste, la Silicon Valley ?
- ↪ App-ocalypse
- ↪ Sortir du dualisme entre le bien et le mal
- ↪ 5%
- ↪ Un monde de doute
- ↪ Destituer les technos du monopole
- ↪ Fast fast fashion
- ↪ Des conséquences politiques de la traduction du droit en droits