De l’apocalypse économique de l’IA

Hubert Guillaud

« L’IA ne peut pas faire votre travail, mais un vendeur d’IA peut convaincre à 100 % votre patron de vous licencier et de vous remplacer par une IA incapable de le faire ».

« L’IA est l’amiante que nous injectons dans les murs de notre société et que nos descendants déterreront pendant des générations ». 

« Chaque génération d’IA a été considérablement plus coûteuse que la précédente, et chaque nouveau client IA a été plus cher », explique Cory Doctorow sur son blog. Qui rappelle que, même pour Wall Street Journal, la bulle de l’IA est « plus importante que toute autre bulle de l’histoire récente ». Pour Doctorow, la comptabilité est devenue « rocambolesque ». Nvidia investit des milliards dans un acteur de l’IA qui investit dans les puces de Nvidia, comme s’en moque un mème récent. Pour Bain & Co, pour rentabiliser les investissements actuels dans l’IA, le secteur doit générer 2000 milliards de dollars d’ici 2030, soit un chiffre d’affaire supérieur à celui combiné d’Amazon, Google, Microsoft, Apple, Nvidia et Meta – et ce alors que Morgan Stanley estime que le secteur ne génère que 45 milliards de dollars par an. « L’IA ne va pas se réveiller, devenir super-intelligente et vous transformer en trombones ; en revanche, les riches, animés par la psychose de l’investissement en IA, vont très certainement vous appauvrir considérablement ».